Améliorer la durabiliTé de la production de cHampignons cultivés par une double approche basée sur la gEstion iNtégrée des bioagresseurs et des itinéraires de production Adaptés
Résumé et objectifs
Le projet ATHENA vise à produire des connaissances nouvelles et mobilisables sur les itinéraires de production agroécologiques des champignons cultivés afin de répondre aux impératifs de performance économique des entreprises et aux attentes sociétales en matière de sécurité alimentaire et de préservation de l’environnement.
Ce projet porté par l’ANICC (Association Nationale Interprofessionnelle du Champignon de Couche) en partenariat avec la station expérimentale du Caté porte sur l’ensemble des macromycètes cultivés sur le territoire national et aborde tant les problématiques culturales observées en champignon de couche que celles de nouvelles espèces fongiques dont la culture s’étend depuis quelques années en France. Il s’agit d’apporter à l’ensemble des entreprises engagées dans la filière des champignons cultivés des solutions préalablement éprouvées pour leurs durabilités économique, sociale et environnementale.
Afin d’atteindre ces objectifs, les actions engagées dans le cadre du projet ATHENA auront pour priorités :
- D’identifier des solutions de biocontrôle et autres moyens alternatifs de lutte efficaces contre les principaux bioagresseurs des cultures de champignons établies sur le territoire national afin de s’affranchir des utilisations de produits phytosanitaires de synthèse.
- De renforcer les performances culturales sur certaines espèces fongiques émergentes, en matière de rendement, de qualité du champignon et de régularité de la production, sans recourir aux engrais minéraux et dans le strict respect des exigences du cahier des charges.
En champignon de couche, ce projet proposera des solutions de lutte alternative efficaces contre les diptères, transposables dans la pratique par les professionnels, durables et économiquement acceptables. Les solutions proposées devront, si la réglementation l’impose, faire l’objet d’une demande d’AMM afin de pouvoir être utilisées en production selon les recommandations définies lors des essais.
En matière de diversification, ce projet devrait permettre, en renforçant l’offre existante, d’accroître la compétitivité technico-économique de l’ensemble des acteurs de la filière nationale et de définir des itinéraires culturaux conformes au modèle de production Biologique.
A noter que Jean-Michel Savoie, chercheur au sein de l’unité MycSA (Mycologie et Sécurité des Aliments) à l’INRAE de Bordeaux accompagnera scientifiquement le projet.